Ma luxure

Peut-être que que certains pensent que je succomberai à la luxure qui m’anime. Mais ceux-là, je n’ai pas la même morale qu’eux. A vrai dire je n’en ai pas. Je n’ai que des instincts. J’aime et me passionne. De là naît ma souffrance: de l’éphèmere étonnant de mes jouissances. Mon péril est ma vie. Ma gloire sont les autres. Les autres que j’aime et charme. Surtout les hommes. Leur peau, leurs mots. Qu’ils m’aiment chacun leur tour et je mourrais pardonnée de mes pêchés car sans parjure je pourrais avouer les avoir tous aimé. Ce sera vrai, ce sera beau. Chacun m’anime. Chacun me fait mal. J’en redemande. Comment ne pas succomber au premier baiser sans ensuite pleurer au premier départ? Cette vie est la mienne. Je me jette à corps perdus dans chacun de mes actes. J’y crois à chaque fois sincèremment et ne regrette jamais. J’oublie. J’oublie vite le dérangeant, ce qui me touche et qui pourrait m’effondrer. T el orphée j’avance sans jamais me retourner.